C’est le cas de Catherine Lemonnier, une permacultrice basée à Sorel-Moussel, qui a créé un potager, un jardin forestier ainsi qu’un jardin ornemental comestible et médicinal sur sa propriété.
Réinventer son métier de paysagiste avec la permaculture #
Cette architecte paysagiste avait travaillé de manière conventionnelle pendant longtemps avant que cette scientifique dans l’âme ne commence à se questionner sur le sens de sa profession et entame une transformation. Tout en continuant à travailler sur l’aménagement des espaces publics, elle soutient aujourd’hui principalement ceux qui souhaitent valoriser leurs espaces extérieurs en s’inspirant des processus naturels locaux et en prenant soin de l’environnement. « Si tout le monde faisait son jardin en veillant à la biodiversité, cela permettrait à la faune et la flore de se régénérer », encourage-t-elle l’action. Le 25 décembre 2022, la France a connu son deuxième Noël le plus chaud de l’histoire.
Sensibiliser et initier à la permaculture
La spécialiste a donné une conférence à Chartres sur la permaculture pour débutants, à l’invitation de la Société d’horticulture d’Eure-et-Loir. C’est un moment de réflexion pour chaque individu afin de prendre en compte leurs raisons et motivations. Sans se laisser influencer par des idées préconçues ou des images que l’on peut avoir en tête, Catherine Lemonnier invite chacun à déterminer clairement ses objectifs. Cette technique permet de récolter les premiers légumes dès l’été tout en préparant de nouvelles parcelles pour l’année suivante. »
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L’importance de l’observation et de l’apprentissage dans la permaculture #
Observer son environnement avant de commencer toute plantation est quelque chose qui s’apprend. Il est nécessaire d’identifier les zones d’ensoleillement, les zones ombragées, les poches de gel ou les températures de congélation, les vents dominants et les couloirs de vent ; comprendre le type de sol ; évaluer l’accès à l’eau pour l’irrigation ; identifier les toits adaptés pour récupérer l’eau de pluie ; repérer les endroits où l’eau stagne ou s’écoule ; déterminer le niveau de la nappe phréatique ; décider quels arbres conserver ou éliminer, quelles haies et massifs d’arbustes valoriser ou supprimer. Pour ce faire, il faut aérer le sol à l’aide d’un outil en forme de fourche appelé grelinette ; recouvrir la zone travaillée avec du compost ou du fumier; l’arrosage est important ; utiliser du carton pour étouffer les mauvaises herbes et de la paille pour recouvrir le carton.
Faire des compromis et s’adapter aux imprévus
Faire des compromis est nécessaire, soutient Catherine Lemonnier, qui a dû faire face aux dégâts causés par la faune tout en restant fidèle à l’éthique de la permaculture. Aujourd’hui, elle s’adapte à l’imprévu. Par l’observation, on comprend que la solution se trouve dans le problème. Nous sommes une espèce animale parmi d’autres et nous devons réapprendre à nous intégrer dans un système vivant. Lorsqu’on se lance dans la permaculture, il faut garder à l’esprit quelque chose qui peut être appliqué à d’autres aspects de la vie : C’est une école de tolérance, de patience et de respect.
L’avenir de la permaculture face à la crise climatique #
Alors que les effets de la crise climatique se font de plus en plus sentir, s’engager dans la voie de la permaculture apparaît comme une solution concrète et viable pour contribuer à la régénération de notre environnement et préserver la biodiversité. Le parcours de Catherine Lemonnier illustre ainsi la manière dont chacun peut, à sa mesure, devenir acteur du changement en repensant son mode de vie et ses pratiques. Dans un monde où les enjeux environnementaux sont devenus incontournables, la permaculture offre une réponse adaptée pour préserver notre planète et garantir un avenir durable.
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