Les mauvaises herbes sont souvent des espèces locales sauvages (indigènes) parfaitement adaptées au climat et au sol. Parfois, le vent et les oiseaux peuvent également apporter des graines d’espèces qui se trouvent dans les jardins voisins. Valériane, rose trémière, fenouil ou germandrée des murailles voyagent ainsi d’un jardin à l’autre.
La valeur et l’importance des mauvaises herbes ont été reconsidérées, et leur désignation semble inappropriée aux jardiniers, qui préfèrent parler de plantes adventices.
L’achillée millefeuille, un allié pour la biodiversité
Parmi elles, l’achillée millefeuille, avec ses fleurs estivales blanches à roses, prospère dans les sols secs et présente l’avantage d’être mellifère. L’oseille sauvage, quant à elle, développe de belles feuilles à la couleur bleu-vert marquée de rouge : elle est utile pour donner du volume à une plate-bande en sol sec et/ou acide.
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Dans les sols humides et compactés propices à la mousse, on peut laisser pousser le plantain, avec sa large rosette de feuilles et ses épis floraux dressés tels des points d’exclamation.
Le trèfle blanc, une plante enrichissante
Autre plante vivace, le trèfle blanc est un bon couvre-sol en sol pauvre, car il est capable de fixer l’azote de l’air et ainsi d’enrichir la terre. Même lorsqu’il s’installe dans les pelouses, il constitue un allié précieux. Les euphorbes, camomilles inodores (Matricaria), sétaire vertes (Setaria viridis), chénopodes blancs (Chenopodium album), pourpiers (Portulaca oleracea) et moutardes des champs (Sinapis arvensis) sont également des mauvaises herbes que vous pouvez laisser pousser sans crainte.
Attention à ne pas laisser proliférer certaines espèces envahissantes !
Gare aux invasives ! #
Certaines espèces sauvages présentes presque partout, même dans les jardins très bien entretenus, se révèlent être de grandes colonisatrices. C’est le cas notamment de deux plantes vivaces – la renoncule (Ranunculus) et le liseron (Convolvulus) – qu’il convient de surveiller attentivement et d’éliminer, de préférence avec leurs racines.
La renoncule : éradication nécessaire
La renoncule possède des racines puissantes et profondes, et émet de longues tiges horizontales semblables à celles des fraisiers pour se propager. Ses tiges s’enroulent autour des arbustes et des plantes vivaces et annuelles, finissant par les étouffer. Il est donc nécessaire d’éliminer ce genre de plante nuisible pour permettre aux autres de s’épanouir.
Promouvoir la biodiversité : gérer plutôt que supprimer #
Pour préserver la biodiversité dans nos jardins, il est bon de laisser certaines plantes sauvages grandir en toute liberté, surtout si elles sont indigènes et bénéfiques pour les écosystèmes locaux. Cependant, le contrôle et l’élimination des espèces les plus envahissantes et néfastes restent nécessaires afin d’éviter un déséquilibre au sein du jardin-écosystème. Par ailleurs, leurs feuilles qui servent à réaliser de délicieux potages constituent également la base d’un engrais liquide très utile pour le jardin.
En effet, il n’est pas toujours nécessaire de supprimer systématiquement toutes les mauvaises herbes, car certaines d’entre elles peuvent être bénéfiques pour notre environnement et pour nous-mêmes.
En définitive, lorsque l’on pratique le jardinage, la question n’est pas de savoir s’il faut éliminer toutes les mauvaises herbes ou non. La véritable interrogation porte sur la manière dont on gère leur présence et comment on tire parti des services écologiques qu’elles peuvent nous apporter.
